Annecy-le-Vieux
Introduction 1 : La terre et les hommes
2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux
3 : La paroisse et ses édifices religieux
4 : Un moyen-âge obscur et difficile
5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit
6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)
7 : La Restauration Sarde (1815-1860)
8 : De l'Annexion à l'urbanistion
Annexe 1 : La vigne et le vin Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour
Autres annexes |
Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour - 3 : Inventaire du château de la Cour (20 mars 1722)
Cet inventaire, dressé l’année de la mort de Jean-Baptiste de Menthon, apporte un éclairage précis sur le cadre de vie d’une famille noble au début du 18ème siècle.
Et d’abord le mémoire des principaux titres conservés au château : sept livres de grosses, couverts de basane rouge, et contenant chacun de 450 à 700 feuilles « utiles et nécessaires ». Il s’agit de titres d’inféodation et de reconnaissances, dont le plus ancien porte la date du 23 septembre 1419 ; c’est un grand parchemin avec le sceau d’Amédée VIII[1] en cire rouge aux cordons de soie verte.
Le mobilier comprend essentiellement douze lits en noyer « tant à pilliers qu‘en pavillons », dont deux « à l’antique », avec tours de lit et couvertures pendantes assorties ; quatorze matelas en laine et crin, six « coëttes », douze « chèvre de plume », deux couchettes « pour rouler sous un lit », un « banc à lit » en noyer.
Plus deux garde-robes, dont une en noyer, de quatre portes, deux tables à toilette, deux tables avec miroir, six miroirs, quatre guéridons.
Plus deux tables « qui s’allongent des deux côtés » et une « que l’on fait ronde quand on veux », deux buffets dont un servant de crédence, cinq coffres dont deux remplis de vieux livres en parchemin et de « sacs de procès », trois bahuts couverts de peau de cochon, quatre-vingt-deux chaises garnies de tapisserie dont six « à la dauphine » et douze « pour s’asseoir à table », six fauteuils et deux tabourets.
Plus une tenture de tapisserie « de haute lisse » représentant les femmes illustres de l’histoire en six pièces, une « verdure » également en six pièces et trois tapisseries de Bergame.
Plus quatre paires de chenets dont deux représentent la figure d’un homme et d’une femme ; un râtelier garni de douze cornes de chamois, six fusils dont un à deux coups, une paire de pistolets et une trompe de chasse.
La batterie de cuisine est faite essentiellement d’étain : neuf douzaine et quatre assiettes, trois bassins, huit grands plats, quatre grandes assiettes pour entremets, vingt-quatre autres plats pour l’ordinaire, six « coconniers pour tenir les œufs sur la table», une poissonnière, quatre bronzins dont deux pour la lessive, cinq poêlons et trois cizelins de cuivre, trois mortiers pour piler le sel, deux grands pétrissoirs, une grande ????? percée, de cuivre rouge « pour prendre la caillée pour faire le fromage ».
On note également , dans la cuisine, la présence de deux alambics dont un grand avec chapiteau d’étain et un trépied, un bassin de lit pour les malades, une seringue à clistère et un pot de chambre en étain.
La cave contient un grand pressoir, trois cuves en chêne cerclées de fer pouvant contenir en tout cinquante-sept sommées et cent dix-neuf tonneaux de deux à sept sommées, chacun (pouvant contenir en tout cinq cents hectolitres)[2]
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Un inventaire de cave de 1770 mentionne la présence d’une « conche de bois dur avec sa pierre à piler du fruit » (pressoir à cidre).
Date de création : 04/03/2010 @ 13:47 |