Annecy-le-Vieux
Introduction 1 : La terre et les hommes
2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux
3 : La paroisse et ses édifices religieux
4 : Un moyen-âge obscur et difficile
5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit
6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)
7 : La Restauration Sarde (1815-1860)
8 : De l'Annexion à l'urbanistion
Annexe 1 : La vigne et le vin Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour
Autres annexes |
8 : De l'Annexion à l'urbanistion - 8.5 : Agriculture
En 1861, l’agriculture est le métier de 68 propriétaires exploitants, 92 fermiers et 37 ouvriers agricoles. Avec l’aide de la main d’œuvre familiale, elle fait vivre 80% de la population de la commune.
De 1866 à 1910, la surface cultivée en blé reste stable, autour de 300 hectares. Une augmentation sensible affecte les pommes de terre (70 à 180 hectares), les prairies artificielles (49 à 155 ha), les betteraves et navets (4 à 140 ha), au détriment des céréales secondaires, des prairies naturelles et de la vigne.
En 1886, on a récolté 6200 quintaux de céréales, 8030 de paille, 11900 de pommes de terre et 12200 de foin. Le rendement pour le blé est de 16 hectolitres à l’hectare. La statistique de 1910 dénombre 600 quintaux de pommes et de poires dont 100 à couteau et 500 à cidre (bidoillon).
En ce qui concerne le bétail, pour quelque 160 exploitations agricoles, on note, de 1866 à 1910, une augmentation du nombre des chevaux (de 38 à 62) et des porcs (de 133 à 170) tandis que le nombre de bovins diminue (de 770 à 625).
En 1886, les 450 vaches ont fourni 4500 hectolitres de lait ; 210 ruches ont fourni 200 kilos de miel et 150 kilos de cire.
Le 25 octobre 1910, vingt-quatre agriculteurs de Sur-les-Bois et du Bulloz fondent la première fruitière d’Annecy-le-Vieux. La proximité d’Annecy explique la date tardive de création de cette institution communautaire (il en existait quatre à Saint-Jorioz dès 1870).
Matin et soir, un homme de la ferme y portait sur son dos dans un « boye » ou dans un « barot » le lait qui n’était pas gardé pour la consommation familiale. Il y était transformé en beurre et en fromage ; le petit lait servait à engraisser les « caillons ». la fruitière était aussi un lieu de rencontre privilégié où l’on trouvait affichées les informations et où l’on échangeait les derniers potins.
Une seconde fruitière a fonctionné quelques années, près du chef-lieu. Celle de Sur-les-Bois existe encore en 1988.
Le livre de compte de la comtesse Louise de Mouxy de Loche (1833-1900) renseigne sur le revenu de sa ferme (30 hectares à cheval sur Annecy-le-Vieux et Annecy). Ce revenu est substantiel mais irrégulier, du simple au double.
Sur cinq ans (1877-81), la moyenne annuelle des « cens » payées par ses deux fermiers à la Saint-André et à la Saint-Jean est de 7650 francs et la moyenne des dépenses de 1560 francs, ce qui laisse un bénéfice annuel de plus de 6000 francs.
Les 1804 francs de dépenses de l’année 1880 se répartissent ainsi : 802 francs d’impôts, 232 francs de réparations, 136 francs d’assurances, 78 francs pour la croix de mission de Novel et 56 francs de cadeaux aux fermières.Date de création : 04/03/2010 @ 11:28 |