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- 1 : La terre et les hommes - 1.2 : Incidence sur les activités humaines
Annecy-le-Vieux

Fermer Introduction

Fermer 1 : La terre et les hommes

Fermer 2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux

Fermer 3 : La paroisse et ses édifices religieux

Fermer 4 : Un moyen-âge obscur et difficile

Fermer 5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit

Fermer 6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)

Fermer 7 : La Restauration Sarde (1815-1860)

Fermer 8 : De l'Annexion à l'urbanistion

Fermer Annexe 1 : La vigne et le vin

Fermer Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour

Fermer Autres annexes

1 : La terre et les hommes - 1.2 : Incidence sur les activités humaines
Le sol d’Annecy-le-Vieux a permis une activité rurale relativement équilibrée, basée sur la polyculture. Mais d’importants obstacles ont freiné son développement.
La forêt du Mont-Rampon (appelé « Montagne des Bois Noirs ») a constitué longtemps une richesse pour la commune et pour ses habitants qui, au nom du droit d’affouage, pouvaient y ramasser du petit bois.
La pente de la montagne (plus de 50% par endroits) rendait difficile l’exploitation. On faisait glisser les troncs le long des « jets », saignées verticales dégagées au flanc de la montagne (cf. le lieu-dit Boisjettaz, près du Petit-Port). Au début du 20ème siècle, on utilisait des câbles jusqu’au village de Sur-les-Bois. Le foin, récolté dans les prés enclavés en forêt (Pré Longé et Pré Fornet), était évacué de la même façon, après avoir été transporté à dos d’homme dans des « tapats ».
Les terrasses morainiques convenaient bien aux céréales, au prairies naturelles puis artificielles et aux arbres fruitiers. Les châtaigniers étaient peu nombreux en raison d’une exposition peu favorable. C’est à la pomme de terre que l’on faisait appel depuis le milieu du 18ème siècle en cas de disette.
Les noyers réussissaient bien et la production d’huile de noix n’était pas négligeable. Mais haro sur celui - fut-il le curé – qui se faisait prendre à couper un noyer pour se chauffer.[1]
La vigne prospérait au flanc des coteaux, et dans les plaines on retrouvait pommiers et poiriers.
Pour construire, les habitants ne manquaient ni de bois de charpente ni de pierre : calcaire de la montagne, molasse, ruines romaines. La molasse, facile à travailler, s’usait plus vite que le « roch ».
 
Un « chauffe-panse » (cheminée basse) en molasse existait au château de la Cour. Les zones alluviales fournissaient sable et graviers en abondance. L’argile permettait la fabrication des tuiles (un lieu-dit « la Tuilerie »). Enfin la paille de seigle assemblée en « cluys » servait à couvrir les toits des maisons paysannes.
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La localisation des villages, qui a réalisé un véritable quadrillage de la commune, n’a pas été le fruit du hasard. Les hommes ont cherché pour s’installer les coteaux ensoleillés, la proximité des territoires céréaliers ou viticoles, les possibilités d’exploitation des produits de la montagne et du lac et, bien sûr, la présence d’eau.
La plupart des villages d’Annecy-le-Vieux ont pris la suite d’établissements gallo-romains, notamment le long de l’axe qui va du Petit-Brogny à la Mavéria, doublé par un axe secondaire dans la plaine, de Novel à Albigny.
Le « village de l’Eglise », ancien nom du chef-lieu, n’a pas pu s’imposer comme centre-ville, avec artisans et commerçants, en raison des difficultés d’accès depuis la plaine, attirée vers Annecy et la présence de nombreux propriétaires extérieurs à la commune ; en compensation, il a conservé le calme et le reflet du passé. Frontenex était le village le plus peuplé à la fin du 18ème siècle. Sur-les-Bois commande la ligne des partages des eaux entre le Fier et le lac. Vignières se trouve à un important carrefour. Le développement est probablement lié à la présence de l’ancien manoir des Comtes de Genève. Les Barattes ont été, dès l’antiquité, un quartier chic, des villas gallo-romaines aux maisons de campagne du 19ème siècle et au luxueuses résidences d’aujourd’hui. La coupure de Novel et d’Albigny entre Annecy-le-Vieux et Annecy rappelle probablement l’époque où Annecy-le-Vieux s’étendait plus à l’ouest qu’aujourd’hui.
L’alimentation en eau des lieux habités sur les coteaux et la colline a posé problème jusqu’au 20ème siècle. Il fallait faire appel aux rares sources et aux puits plongeant dans les nappes d’eau abritées dans les infractuosités de la molasse. Sécheresses et incendies étaient très redoutés.
L’adduction d’eau était difficile. A la fin du 17ème siècle, au château de La Cour, on utilisait, pour entretenir une fontaine, une source dont l’eau était amenée par des « bournaux » : de jeunes troncs d’arbres percés à la « taravelle »étaient enterrés dans les fossés ; mais les joints lâchaient, les bournaux s’écrasaient et s’emplissaient de sable et il fallait tout recommencer.
Au début du 20ème siècle, l’accroissement des besoins en eau exigeait d’autres moyens. La commune, soucieuse de rester indépendante dans ce domaine, capta la source du Chappet à Sur-les-Bois, puis, du aller chercher à Villaz les sources de la Goifettaz et de la Pareusaz ; la canalisation traversait le Fier au pont de Nâves. La sécheresse de 1906 incita la commune à étudier un projet d’adduction d’eau plus performant, le conseil municipal y consacrera quarante-huit délibérations de 1906 à 1921.
Au début du 19ème siècle, on se préoccupe beaucoup de quarante-deux routes et chemins qui tronçonnent la commune. De la sente gauloise aux autoroutes, en passant par les voies romaines et les chemins du Moyen-âge, s’est constitué un réseau complexe mais cohérent qui remplit trois fonctions bien distinctes.
Le transit a emprunté quatre axes d’origine ancienne : la route d’Annecy à Genève par Brogny, la route du Petit-Brogny à la Mavéria vers Thônes et Talloires, la route de Thônes par Sur-les-Bois, la route du bord du lac.
La liaison avec les communes voisines est assurée par neuf voies :
·         Cinq vers Annecy, depuis Frontenex, le Chef-lieu, et les Barattes ;
·         Quatre du Petit-Brogny à Argonnex, de Frontenex à Villaz, de Sur-les-Bois à Nâves, et de Sur-les-Bois à Dingy par Le Nanoir (cette dernière ainsi que celle du Petit-Brogny à Argonnex ont aujourd’hui disparu).
Des chemins de voisinage relient les villages de la commune entre eux : essentiellement le chef-lieu avec Frontenex, Provins, Sur-les-Bois et Albigny.
Des maisons-fortes se trouvent auprès des carrefours importants : le château de La Cour, proche des six routes qui se croisent au chef-lieu, les maisons-fortes de Verboux et de la Pesse, proches du carrefour de Vignières et le « Château des Bois », bien placé pour surveiller la route de Dingy.
Le relief d’Annecy-le-Vieux complique sa fonction de carrefour. Les dénivellations entre la plaine, la colline et la vallée du Fier ont toujours obligé à faire des choix difficiles entre la raideur de la pente et des virages dangereux. S’il était facile d’accéder à Annecy-le-Vieux par l’ouest, il était plus malaisé de le traverser ou d’en sortir.
L’étroitesse du chemin traversant Albigny interdisait la circulation des convois exceptionnels : en 1393, lors de la reconstruction du château d’Annecy, les sapins du Val des Clefs durent être acheminés par Menthon et le lac.
La descente vers Dingy a été longtemps d’une viabilité incertaine : au 18ème siècle, un rapport du service sarde des « Ponts et Chemins » la présente un « précipice continuel » sur toute sa longueur. Les passages sont « si étroits et scabreux, et remplis en un mot de pierres monstrueuses, outre quantité de rochers glissants et raboteux qui s’y rencontrent à tout bout de champ, qu’on ne saurait sans risque se contrepasser deux personnes à cheval, et même à peine les chevaux de charge peuvent ils défiler l’un après l’autre sans un péril évident ».
Et, par malchance, la complexité géologique de cette zone, mal connue au siècle dernier y fait affleurer des roches très dures qui ont rendu difficiles les rectifications de tracé et la construction de la ligne du tramway Annecy-Thônes.
La route de Thônes par Sur-les-Bois sera déplacée deux fois vers le nord au 19ème siècle. D’abord pour éviter le raidillon de la Pesse, elle sera reportée sur l’itinéraire actuel rue du Capitaine Baud, rue des Haies Vives, rue de la Pesse ; puis en 1896, lors de la construction du tramway Annecy-Thônes dont elle suivra la trace ; ce nouvel itinéraire facilitera la desserte du chef-lieu, en évitant la raideur de la montée de la Cave (actuellement rue Jean Mermoz).
 
Aujourd’hui de nouveaux besoins engendrent de nouveaux tracés. Au souci d’atteindre la zone d’activités économiques des Glaisins et les stations de la vallée de Thônes en évitant l’agglomération annécienne, répond un nouvel axe de transit ouest-est (avenue du Général De Gaulle).


Pour entretenir les routes et chemins d’autrefois, force était de faire appel aux habitants qui devaient fournir des « corvées » en journées de travail ou en argent. Il était difficile de faire jouer la solidarité à l’intérieur de la commune, les habitants d’Albigny, par exemple, se sentent peu concernés par l’état des chemins à l’autre bout de la commune. En 1806, l’avocat Pierre-Georges Amblet, d’Albigny, refuse de participer aux travaux sur la route de Dingy ; il aurait voulu une notification personnelle et non une annonce à la sortie de la messe… En guise de sanction, il sera « astreint à garnisaire » (hébergement de militaires), en proportion du nombre de voitures qu’il devait fournir.
Il était encore plus difficile de faire jouer la solidarité intercommunale pour les routes de transit, Annecy-le-Vieux faisant remarquer, à juste titre, que ces routes étaient surtout empruntées par les habitants d’autres communes. Et cette coopération entre les communes s’exerçait de façon assez extensive : Annecy-le-Vieux dut fournir au début du 19ème siècle, non sans maugréer, des corvées pour l’aménagement de la route d’Annecy à Ugine (par la rive ouest du lac).

Date de création : 26/02/2010 @ 15:31
Dernière modification : 12/03/2010 @ 09:23
Catégorie : 1 : La terre et les hommes


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