Annecy-le-Vieux
Introduction 1 : La terre et les hommes
2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux
3 : La paroisse et ses édifices religieux
4 : Un moyen-âge obscur et difficile
5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit
6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)
7 : La Restauration Sarde (1815-1860)
8 : De l'Annexion à l'urbanistion
Annexe 1 : La vigne et le vin Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour
Autres annexes |
8 : De l'Annexion à l'urbanistion - 8.1 : Annecy-le-Vieux dans le « moule français »
L’appartenance à la France se manifeste d’abord dans le vocabulaire. Le maire remplace le syndic, le hameau supplante le village, le cabaret disparaît au profit du café, les dénombrements nominatifs deviennent des recensements numériques. Le porc remplace le gracieux « cochon hyverné » et cochon de l’année. Par contre, la sommée tient bon face à l’hectolitre, même dans les milieux bourgeois.
L’administration préfectorale, plus indiscrète que l’Intendance sarde, multiplie enquête et questionnaires. En 1861, elle s’intéresse au nombre des protestants (un à Annecy-le-Vieux) et recense les aliénés, les mendiants, les crétins et les goîtreux.
Paternaliste, elle entend réglementer la propreté extérieure et intérieure des maisons, le vêtement et la nourriture ; une circulaire de 1884 recommande à la population de porter des habits de flanelle et d’éviter l’usage des aliments qui tendent à amener des désordres d’entrailles.
Les instituteurs républicains vont contribuer puissamment à franciser le pays, pourchassant l’usage du patois que l’on continue à parler dans les familles paysannes. Avec eux, apparaît dans la commune un « troisième pouvoir », à côté de ceux du maire et du curé.
Les querelles de la période sarde entre la paroisse et la commune ont laissé la place à une bonne coopération pour les questions d’intérêt général. L’application des lois laïques du début du 20ème siècle soulèvent quelques protestations à Annecy-le-Vieux.
Un autre personnage important de la commune est le garde-champêtre, surtout lorsqu’il s’agit d’André Ruffard, auréolé du titre d’ancien combattant de la bataille Reichshoffen, qui exerça sa délicate fonction pendant près d’un demi-siècle.
En surface, les choses ne paraissent pas bouger beaucoup à Annecy-le-Vieux. L’agriculture évolue lentement vers des techniques plus modernes et des productions plus rentables. Mais l’équipement de la commune, notamment en eau potable, se heurte à de nombreux obstacles techniques, financiers et psychologiques.
C’est dans le domaine démographique que les événements les plus importants vont se produire. En un demi-siècle, le nombre des naissances diminue de moitié, l’immigration s’intensifie. La guerre de 1914-18 va frapper une population en déclin.
Avec l’après-guerre, la tendance se retourne : en 1921, la population retrouve son niveau de 1860 puis amorce une croissance exponentielle. Trente ans plus tard, l’urbanisation, liée à l’explosion démographique de l’agglomération annécienne, va bouleverser le visage de la commune de fond en comble.Date de création : 04/03/2010 @ 11:20 |