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- 5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit - 5.3 : Le cadastre de 1730
Annecy-le-Vieux

Fermer Introduction

Fermer 1 : La terre et les hommes

Fermer 2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux

Fermer 3 : La paroisse et ses édifices religieux

Fermer 4 : Un moyen-âge obscur et difficile

Fermer 5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit

Fermer 6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)

Fermer 7 : La Restauration Sarde (1815-1860)

Fermer 8 : De l'Annexion à l'urbanistion

Fermer Annexe 1 : La vigne et le vin

Fermer Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour

Fermer Autres annexes

5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit - 5.3 : Le cadastre de 1730
En 1728, Victor-Amédée II, soucieux d’améliorer les mécanismes fiscaux de l’Etat, décide de cadastrer l’ensemble du pays. Joseph Pallocroua, géomètre de Turin, des agrimenseurs (ou trabucants) et des estimateurs vont dresser, laborieusement, un plan cadastral d’Annecy-le-Vieux. Ils sont accompagnés, pour la paroisse, par Amé Depierre et Michel Ruffard.
Ils relèvent 3485 parcelles appartenant à plus de 400 propriétaires dont de nombreuses indivisions. Il y a autant de parcelles qu’il y a de cultures diverses sur les terrains possédés par chacun des propriétaires. Ces parcelles sont regroupées en 140 « mas ».
L’ensemble est reporté sur une « mappe », plan au 1/2400ème , avec deux documents annexes principaux : la liste des « numéros suivis » (parcelles enregistrées mas par mas dans l’ordre d’arpentage) et les « tabelles » ; ces dernières, très complètes, comportent, pour chaque propriétaire, dans l’ordre alphabétique, avec indication éventuelle de ses privilèges (féodaux, ecclésiastiques, bourgeois exempts de taille) :
·         le numéro de parcelle,
·         la nature de la culture,
·         la localisation,
·         le « degré de bonté »,
·         la surface en mesures de Piémont et en mesures de Savoie,
·         l’estimation en argent par journal de Savoie
·         la déduction des frais de culture et des servis,
·         l’augmentation pour bénéfice de communaux,
·         le revenu net,
·         enfin, le montant de l’impôt, à savoir la taille.
L’exemplaire de la mappe d’Annecy-le-Vieux que l’on trouve aux Archives Départementales est piqueté de trous d’épingle qui prouvent qu’il a été souvent utilisé, surtout pour établir des titres de propriété. Plusieurs réfections ont été nécessaires[1].
On s’est beaucoup interrogé sur la notion de « mas ». Il est certain qu’à Annecy-le-Vieux le mot désignait, un siècle plus tôt, l’ensemble des terres d’un seul tenant rattaché à un domaine[2]. En 1730, une autre logique semble l’emporter, à savoir la nécessité de couvrir l’ensemble de la paroisse et de permettre les repérages nécessaires, tout en respectant certaines susceptibilités.
On constate la présence de quelques mas comptant une seule parcelle tandis qu’un autre en contient cent-soixante-huit. Certains sont minuscules, d’autres biscornus, certains discontinus. Les limites de plusieurs d’entre eux correspondent à des chemins.
On observe que, si le mas du château appartient en totalité à la famille de Menthon, il n’en est pas de même pour le mas de la Cour. Les mas contenant le plus grand nombre de parcelles sont dans des zones de marais (Bouloz, Vy Elevé) ou de vignes (la Varde, le Piou), ce qui s’explique par le besoin pour chaque exploitant d’avoir du marais et du vignoble.
Les villages d’Albigny, des Barattes, de Frontenex, de Novel et d’Annecy-le-Vieux (chef-lieu) constituent chacun un mas, de 85 à 126 parcelles, où l’on peut être tenté de voir la trace d’anciens domaines[3].
Le mas d’Annecy-le-Vieux, avec ses 85 parcelles, se présente comme un vaste triangle rectangle isocèle de dix-huit hectares, encastré entre les actuelles rue Jean Mermoz et rue de la Cour. Autour de lui, une guirlande de dix mas : Le Bouchon, Le Château, Ponchy, Les Michaudes, Les Chapelaines, La Cave, Les Laurents, Sous-Le-Clocher, Le Jouly, A l’Alée.
Le village de Provins et ses abords, avec 105 parcelles, se distinguent par un découpage en tranches, à savoir cinq mas :
·         Sur le village de provins                                 9 parcelles
·         Au village de Provins                                   35 parcelles
·         Sous le village de Provins                            26 parcelles
·         Devant les maisons de Provins                     9 parcelles
·         Derrière le village de Provins                       27 parcelles
 
Vingt trois mas portent les noms de prés, de champs ou de granges, souvent suivis d’un nom de famille.
Les 1700 hectares de la paroisse se répartissent en :
·         330 hectares de biens communaux (19%)
·         260 hectares de biens nobles (15%)
·         123 hectares de biens religieux (7%)
·         987 hectares de biens roturiers (59%)
Les biens communaux comprennent essentiellement les bois de la montagne ; s’y ajoutent des teppes, des broussailles, des fours (à Albigny, au Jouly, à Novel et à Vignères) et des fontaines (à Frontenex et à la Quisinance).
La moitié des biens nobles appartient à la famille de Menthon (130 hectares), puis viennent les Milliet d’Arvillars, Arpiaud de Bellegarde, de Châtel, Champroud, de Gros, (seigneur de la Tournette), Dessoirier, du Bellair, Paquellet de Moiron (seigneur de Saint-Eustache), de Fésigny, etc…
Près de la moitié des biens ecclésiastiques appartient aux religieuses de la Deuxième Visitation (56 hectares) ; leurs biens sont répartis sur treize mas, notamment à la Quéchat, Evire et Sur-les-Bois ; elles ont 27 hectares de champs, 10 de prés, 3 de bois, 2 de vignes (plus 11 hectares de terres incultes, broussailles, teppes et pâturages). Viennent ensuite la Première Visitation (25 hectares), les Jacobins, les Barnabites, les Bernardines, les chanoines de Notre-Dame de Liesse, les religieuses de Sainte-Catherine.
71% des fonds roturiers appartiennent à des bourgeois, essentiellement des bourgeois d’Annecy[4] ; il peut s’agir de domaines de plusieurs hectares jusqu’à de petits lopins de terre (souvent des vignes).
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Au terme de ce bilan de la répartition sociale de la propriété foncière, il reste peu de terres pour la propriété paysanne autochtone : 280 hectares environ soit 24% de la surface communale hormis les biens communaux.

L’étude du cadastre révèle enfin que les bois et les taillis d’Annecy-le-Vieux, y compris les bois communaux, occupent 31% de sa surface, les champs cultivés en froment, seigle et orge 29%, les prés à foin 16%, les pâtures 6%, les vergers 3%, etc.

Date de création : 03/03/2010 @ 14:59
Dernière modification : 12/03/2010 @ 10:39
Catégorie : 5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit


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