Annecy-le-Vieux
Introduction 1 : La terre et les hommes
2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux
3 : La paroisse et ses édifices religieux
4 : Un moyen-âge obscur et difficile
5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit
6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)
7 : La Restauration Sarde (1815-1860)
8 : De l'Annexion à l'urbanistion
Annexe 1 : La vigne et le vin Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour
Autres annexes |
5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit - 5.1 : Points de repères chronologiques
Le 17ème siècle savoyard a été qualifié de « terrible » par les historiens. Marquée par la peste de 1629, la Savoie a connu deux occupations françaises (1630-31 et 1690-96), et de sévères rigueurs climatiques (1630-44, 1650, 1688-89, 1690-94) qui ont entrainé crises rurales, augmentation du coût de la vie et exode de la jeunesse.
D’importants transferts de propriété se produisent à Annecy-le-Vieux depuis l’installation de l’évêché de Genève à Annecy et du développement des ordres monastiques qui vont acquérir, par dotation ou achat, d’importants domaines à Novel, Evires et Sur-les-Bois. Le Comte de Menthon étend son domaine et embellit le château de La Cour. Un nouveau pont est édifié à Brogny (1662) ; une chapelle est construite à Provins (1669).
Le 18ème siècle connaît, lui aussi, un début difficile : le très dur hiver de 1709 a laissé sa trace dans la chute de 70% du montant des dîmes perçues sur la paroisse Saint-Laurent par la Collégiale Notre-Dame d’Annecy. En 1715, la seigneurie d’Annecy-le-Vieux est vendue par Victor-Amédée II à la ville d’Annecy, qui renforce son emprise sur sa voisine.
La Savoie connaît alors trente ans de paix. Le cadastre de 1730 fait émerger brusquement la commune du flou dans lequel elle était plongée. Il met en relief le poids des propriétaires extérieurs à Annecy-le-Vieux, ce qui explique les conflits entre ceux qui cultivent la terre et ceux qui la possèdent. A l’occasion du cadastre, des protestations s’élèvent contre la lourdeur des charges, notamment de la taille qui est considérée comme inégalement répartie insupportable par les communiés d’Annecy-le-Vieux.
En 1738, la réforme communale enlève aux responsables de la commune le soin de répartir les charges entre chacun des communiés.
L’occupation espagnole de 1742 à 1749, pour le compte de la France, a laissé peu de traces dans la région d’Annecy. Don Joseph de Flodorf a dû dépêcher dans les communes voisines quelques-uns de ses six-cents dragons comme « garnisaires ». Le seul que nous ayons trouvé à Annecy-le-Vieux est un vieux fusil, souvenir de cette occupation, découvert lors d’une perquisition sous la Révolution.
Le souverain, qui a mis en place depuis 1749 une administration centralisée constituée par les secrétaires des communes, s’efforce d’empêcher ses fermiers et les propriétaires de pressurer les paysans. Le rôle du secrétaire apparaît bien en 1756, lorsqu’il s’agit d’apprécier la situation économique et sociale de la commune ainsi que les effets de l’émigration.
A partir de 1770, le roi de Sardaigne amorce l’affranchissement des communes. La mesure dût être bien accueillie par la population qui vit ses charges allégées mais n’en continua pas moins maugréer contre la « justice bottée » des fonctionnaires piémontais. En 1773, la population d’Annecy-le-Vieux délivre trois jeunes gens des mains des soldats mandés par le curé à la suite d’une bagarre au Pré de la Danse.
En 1775, à l’occasion de la visite de la famille royale sarde à Annecy, les habitants d’Annecy-le-Vieux participent à l’allégresse générale d’une fête nocturne sur le lac en illuminant des feux de joie sur les collines.
Le 11 mai 1784, une montgolfière, partie du Pâquier, atterrit dans les bois des Glaisins ; c’est peut-être le signe annonciateur de temps nouveaux[1].
Date de création : 03/03/2010 @ 14:51 |