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- 4 : Un moyen-âge obscur et difficile - 4.5 : Le Cardinal de Brogny entre la légende et l’histoire
Annecy-le-Vieux

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Fermer 1 : La terre et les hommes

Fermer 2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux

Fermer 3 : La paroisse et ses édifices religieux

Fermer 4 : Un moyen-âge obscur et difficile

Fermer 5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit

Fermer 6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)

Fermer 7 : La Restauration Sarde (1815-1860)

Fermer 8 : De l'Annexion à l'urbanistion

Fermer Annexe 1 : La vigne et le vin

Fermer Annexe 2 : La famille de Menthon de la Balme au château de la Cour

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4 : Un moyen-âge obscur et difficile - 4.5 : Le Cardinal de Brogny entre la légende et l’histoire
Né en 1342 au Petit-Brogny, Jean Fraczon a connu une destinée hors de pair qui l’a conduit aux plus hautes charges de l’Eglise à l’époque où la chrétienté était déchirée par le Grand Schisme et où trois papes se disputaient la tiare.
Ayant fait d’abord carrière dans le sillage de l’antipape Clément VII (Robert de Genève), il est nommé cardinal d’Ostie, près de Rome, puis vice-chancelier de la Cour papale d’Avignon. En 1415, il préside le Concile de Constance. En 1423, il quitte l’archevêché d’Arles pour l’évêché de Genève. Il meurt à Rome à 84 ans le 15 février 1426. Il est inhumé à la cathédrale de Genève dans la chapelle des Macchabées qu’il a fait construire.
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Autour de sa personnalité sont nés des récits édifiants ou fantaisistes qui ont fait travailler les imaginations en compliquant la tâche de ses biographes.
Son nom de Jean Fraczon, cité par le chroniqueur François Bonnivard en 1542, semble avoir été perdu de vue pendant plus de trois siècles. Des ouvrages récents s’obstinent à l’appeler Jean Alarmet, ce qui pourrait résulter de la confusion d’un copiste avec Mermet, prénom de son père.
Les Fraczon n’étaient pas de pauvres pâtres comme l’assurent certains récits mais une famille aisée, apparentée à la noblesse locale. Au milieu du 19ème siècle on montrait, au Petit-Brogny, une maison d’assez belle apparence, dite « maison natale » du Cardinal.
Selon une tradition tenace, alors qu’il gardait les pourceaux de son père, sa vive intelligence fut remarquée par deux religieux de passage qui l’emmenèrent à Genève pour y faire ses études. Sur ce récit, se greffe l’histoire d’un « cordonnier prophète » qui lui aurait fait crédit de douze deniers pour les chaussures en lui disant : « Tu me rendras l’argent quand tu seras Cardinal. »
Cette tradition est illustrée par une sculpture de la cathédrale de Genève, à l’angle extérieur de la chapelle des Macchabées, qui représente un jeune garçon déchaussé, debout sous un arbre et gardant des pourceaux.
Dans un tout autre genre, un opéra de 1835, « La Juive » (livret de Scribe, musique de Halévy) met en scène le Cardinal sous les traits d’un prince italien de la renaissance, jeté dans les ordres par désespoir d’amour et qui fait périr, sans le savoir, sa propre fille dans une chaudière en ébullition.
C’en était trop pour les admirateurs savoyards du Cardinal qui exprimèrent leur indignation. En 1847, le chanoine Joseph Croset-Mouchet publie à Turin une biographie du Cardinal « Jean Alarmet de Brogny ». On trouve dans cet ouvrage le testament du Cardinal et un portrait « extrait de la Galerie particulière de Sa Majesté. »
Nous avons signalé au chapitre III le rôle du cardinal dans l’histoire de l’église Saint-Laurent. D’autres indices montrent l’intérêt qu’il portait à sa terre natale et à ses habitants. Il fait de Rodolphe Sapientis (Sage), d’Annecy-le-Vieux, son camérier.
 
On raconte qu’au retour du Concile de Constance, il s’arrêta à Annecy-le-Vieux où il offrit un banquet à ses camarades d’enfance. On trouve dans son testament une disposition en faveur « des jeunes filles de dix ans et plus ainsi que des veuves de sa famille jusqu’au cinquième degré, les premières étant dotées de 25 florins et les secondes de 10 florins. » Les édiles de la période révolutionnaire, a court d’argent, recherchèrent ce testament, espérant y trouver des dispositions tombées en désuétude en faveur de la commune (délibération du 15 pluviôse an IX).
Au début du 15ème siècle, le Cardinal est possesseur de la seigneurie de Novel, qui passe ensuite à la famille Ranguis. Le 17 mars 1422, il cède à sa sœur (ou nièce ?) Jeannette, veuve de Guillaume de Novel, tout ce qui lui revient de l’héritage paternel, à savoir « maison haute et basse, grange, moulin, prés, vignes, etc. à condition de ne pas l’aliéner tant qu’il vivra et de l’employer aux bonnes œuvres après sa mort. »

Date de création : 02/03/2010 @ 20:36
Dernière modification : 04/03/2010 @ 16:08
Catégorie : 4 : Un moyen-âge obscur et difficile


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