En 1317, le comte Amédée V aurait accordé aux habitants d’Annecy-le-Vieux le droit d’affouage sur le Mont-Rampon. Cette charte, mentionnée dans une délibération municipale du 15 pluviôse an IX (1801), a été invoquée avec succès contre les prétentions des communes voisines. Cependant en 1359, un habitant d’Annecy reçut en albergement, pour lui et ses héritiers, l’exploitation d’une coupe au Rampon contre un droit d’entrée en possession de six sous (introge) et une redevance annuelle de six deniers (servis).
Au 14ème siècle, la pêche du lac a été affermée par le comte de Genève. Il n’était pas permis aux pêcheurs de vendre leurs poissons avant la « provision comtale » ou même de se dispenser d’en fournir sur réquisition de l’Hôtel du Comte. Vers 1367, trois pêcheurs d’Albigny, ayant refusé de vendre des poissons pour la venue du seigneur Barnabé, de Milan, durent verser deux livres d’amende de composition.
La « ferme du lac » était exploitée en commun par les pêcheurs d’Albigny ; son taux avait été fixé en 1378 à 30 sous ; mais nos pêcheurs s’obstinaient à vendre directement leurs poissons alors que, selon les règlements de la châtellerie, toutes les ventes devaient avoir lieu sur le marché d’Annecy. Ils furent, à nouveau, frappés d’amende[1].
[1] Demote P. : La châtellerie d’Annecy à la fin du 14ème siècle. Lyon 1960 (ms).