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- 2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux - 2.1 : Sites lacustres préhistoriques
Annecy-le-Vieux

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Fermer 1 : La terre et les hommes

Fermer 2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux

Fermer 3 : La paroisse et ses édifices religieux

Fermer 4 : Un moyen-âge obscur et difficile

Fermer 5 : 17ème et 18ème siècle : une image qui se précise et se durcit

Fermer 6 : La Révolution et l'Empire (1792-1815)

Fermer 7 : La Restauration Sarde (1815-1860)

Fermer 8 : De l'Annexion à l'urbanistion

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2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux - 2.1 : Sites lacustres préhistoriques
Quand la végétation puis la vie animale ont reconquis le sol abandonné par les glaciers, des tribus de chasseurs ont sillonné la région ; leur présence est attestée vers 10000 – 9000 avant Jésus-Christ par les fouilles d’un vaste abri sous-roche à La-Balme-de-Thuy.

Annecy-le-Vieux apparaît dans la préhistoire quelque 6000 ans plus tard, à l’époque néolithique (âge de la pierre polie). Cette découverte – récente - est fortuite : en 1979, une jeune fille ayant perdu sa montre en se baignant au large du Petit-Port fit appel à des plongeurs annéciens spécialisés ; les vestiges entrevus au fond de l’eau ont attiré l’attention du Centre National de Recherches Archéologiques Subaquatiques ; des prélèvements systématiques et l’emploi de méthodes modernes de datation (par le carbone 14 et l’étude des cernes de troncs d’arbres, ou « dendrochronologie ») ont apporté des précisions intéressantes.

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Le site se trouve sur la « benne » faiblement immergée, à 2 ou 3m de profondeur et à 200m environ du rivage, dans une zone longtemps occupée par une roselière qui a joué un rôle producteur contre l’érosion par les vagues.

Le gisement, étudié depuis 1980, a livré la partie inférieure de pieux (sapins taillés à la hache, chênes refendus) qui ont du être enfoncés d’un mètre en moyenne dans sol humide. Leur survie est due au fait que les bois anciens gorgés d’eau se conservent mieux en milieu humide qu’à l’air libre. L’étude des troncs, âgés d’une vingtaine d’années, a permis d’avancer l’hypothèse d’une occupation continue du site pendant trente-deux ans, de - 3058 à – 3026 avant JC …

Il s’agirait donc là des plus anciens vestiges préhistoriques du bord du lac, un peu antérieurs à ceux qui ont été découverts à Talloires en 1874 et à Annecy-le-Port en 1884.

Contrairement à une image longtemps répandue, ces pieux ne sont pas le reste de pilotis d’un village lacustre isolé du rivage, mais les vestiges de cabanes bâties au bord de l’eau pendant une période où le niveau du lac était inférieur d’environ 3m au niveau actuel.

On n’a pas pu reconstituer des alignements significatifs d’une architecture préhistorique, hormis un plan quadrangulaire dessiné par des pieux jumelés. On a trouvé également des outils ou fragments d’outils en roche verte et en silex, une pointe de flèche triangulaire, de petits fragments de céramique et des esquilles de dents d’herbivores. Enfin, dans des zones pierreuses (calcaire, grès, molasse, granit), on a cru pouvoir repérer des pierres utilisées comme enclumes, et des lignes de galets correspondant à d’anciens rivages.

Ce gisement néolithique d’Annecy-le-Vieux pourrait constituer avec celui d’Annecy, son cadet, les jalons d’une communauté sédentaire, pratiquant une agriculture itinérante quand les sols destinés aux cultures de céréales étaient épuisés.

Les travaux des archéologues nous aident à imaginer nos ancêtres vivant dans des cabanes solidement ancrées dans le sol, avec des toits de chaume ou de roseaux, isolés de l’humidité par des lits d’écorces ou de branchages. A l’intérieur de palissades, ils élevaient des bœufs, des chèvres, des moutons et des porcs. Ils cultivaient des céréales dans les espaces défrichés voisins. Dans la forêt proche, ils cultivaient des pommes sauvages, des fraises et des mûres.

A la fin du néolithique, une période humide a fait remonter les eaux, recouvrant peu à peu les habitats des bords du lac et contraignant leurs habitants à les abandonner.

Vers la fin du troisième millénaire avant notre ère (âge du cuivre ou chalcolithique), de nouveaux immigrants apportent les techniques du travail des métaux. Le sol d’Annecy-le-Vieux a livré une hache trapézoïdale en cuivre, analogue à celles qui ont été trouvées à Sevrier et à Faverges.

Une période sèche fait à nouveau baisser les eaux du lac. A cette période (âge du bronze final, entre 900 et 750 avant JC) correspond le deuxième site lacustre découvert au large d’Annecy-le-Vieux par la même équipe que le premier. Ce gisement néolithique ; il se rattache à une période apparemment marquée par une activité assez intense autour du lac : la chambre de chauffe d’un four de potier et la pirogue taillée dans un tronc d’arbre qui ont été découvertes au large de Sévrier en sont les témoins.

Une nouvelle période humide et froide a dû faire remonter le lac et chasser les hommes du bord de l’eau.
Au 7ème siècle avant notre ère, de nouveaux envahisseurs arrivent du Nord. C’est l’âge du fer, époque de laquelle on date un bracelet en bronze décoré et un bracelet en lignite trouvés à Annecy-le-Vieux en 1984.
(Le fait que les vestiges préhistoriques signalés ci-dessus datent de périodes éloignées les unes des autres ne doit pas inciter à conclure à une occupation discontinue de notre région. Seuls les vestiges protégés par le lac ou des abris sous roche ont été conservés ; les habitants situés en dehors ont dû disparaître sans laisser de traces).

Date de création : 27/02/2010 @ 22:43
Dernière modification : 04/03/2010 @ 15:46
Catégorie : 2 : De la préhistoire à la naissance d'Annecy-le-Vieux


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